Jean-Edern Hallier (2)
Les meilleures citations de Jean-Edern Hallier :
La seule cause qui vaille qu'on meure pour elle, c'est la cause de soi.
Seul le printemps d'amour est éternel.
Les politiciens sont de pauvres types, un éclat de rire les balaye tous.
Chacun recèle en lui un enfer culturalisé qu'il est incapable d'interpréter ou de rejeter dans ses moments de retour sur soi-même.
Inventer à mesure, c'est vivre. Vivre, c'est voir.
Pour le peu de temps qu'il me reste à vivre, je veux au moins essayer de refaire ma vie à zéro.
Le volontarisme est une semence qui ne touche jamais terre, graine desséchée de théoriciens sans racines et sans les bourgeons du désir.
Il est une heure dont on ne peut revenir, celle de la maturité. Elle ne sonne jamais. Mais si, par inadvertance, vous vous retournez sur le chemin parcouru, jonché de tant d'enfantillages, il se peut que vous découvriez, avec un serrement de cœur, qu'elle est passée depuis longtemps. Alors, vous courez sur ce chemin, poursuivant des gens, des choses qui ne se rattraperont plus.
Il y a autant de fanatisme stupide dans le fanatisme de la tolérance que dans l'intolérance elle-même. La tolérance n'est plus aujourd'hui que mot d'ordre de l'impitoyable guerre de religion que mèneront les marchands du temple contre tout ce qui est sacré. La tolérance, c'est le mépris bourgeois de l'autre : on ne l'accepte pas, on le tolère.
Il faut aimer la haine pour ce qu'elle n'est pas : la réconciliation.
Le narcissisme c'est la maladie du siècle, et c'est le contraire de l'art.
L'urgence ne saurait être remise aux lendemains de ce que l'on peut faire le jour même.
Les jeunes générations se ressemblent toutes, elles ne sont ni pires ni meilleures que celles qui les ont précédées.
Chaque matin qui se lève est une leçon de courage.
Il n'y a que l’attente pour nous faire croire que la vie est longue.
Il n'est pas d'âge pour renoncer aux mauvaises humeurs.
Chacun tue ce qu'il aime.
Un homme souvent attaqué ne peut être que très bien.
Plus je me sens de gauche, plus je passe à l'opposition.
Tout pouvoir a besoin de s'inventer une légitimité.
Je dis n'importe quoi, mais, hélas ! quand je l'écris, cela devient vrai.
Les gens qui nous gouvernent, si on gratte un peu, ce sont des tartufes ; une bourgeoise avortée.
Il faut avoir une formidable imagination pour coucher avec une même femme trente ans après.
Toute grande littérature n'est qu'une suite de frustrations sublimées.
On ne fait pas de littérature avec de bons sentiments.
La guerre est une passion dévastatrice qui traverse le siècle et les saisons.
Toute création est un songe éveillé.
Les jeunes générations se ressemblent toutes ; elles ne sont ni pires, ni meilleures que celles qui les ont précédées. Elles ne se différencient que par les circonstances historiques, économiques et sociales où elles se forment. Il se trouve toujours parmi elles la même proportion largement majoritaire d'imbéciles, et une infime minorité pour prendre le contre-pied des autres.
Je ne demande pas mieux que d'aller en prison pour mes romans : je me laisserai pousser la barbe pour avoir la peau plus fraîche au bout de huit jours. La prison, c'est la santé ! Je me ferai envoyer des petites gâteries, je travaillerai sans être dérangé par le téléphone. Et puis, ce sera un peu un contrat de solidarité avec le gouvernement sur mon silence.
Le succès, c'est toujours un malentendu pour un véritable artiste. Il n'y pas plus de cinq mille lecteurs capables de juger de la qualité d'une œuvre.
Je suis son épine dans le pied : plus il me marche dessus, plus je l'empoisonne.
Tout homme politique réussi est un écrivain raté, tout écrivain réussi est un politicien raté.
La clairvoyance est une terrible maladie. Elle nous est donnée pour nous embarrasser, jamais pour nous renforcer.
Il n'est pas de sot métier, assurément, mais s'il est un métier prédestiné pour les sots, c'est bien le journalisme.