Delphine de Girardin.
Les meilleures citations de Delphine de Girardin :
Un violent chagrin, pour une jeune femme, est une vieillesse anticipée.
Si peu de vanité qu'on ait, il est toujours flatteur d'être salué par une jolie femme.
On a ses ennuyeux comme on a ses pauvres.
Les Français qui ont de l'esprit en ont beaucoup, mais il y a beaucoup de Français qui n'ont pas même un peu d'esprit. Sur cent hommes, vous en trouvez deux spirituels ; sur cent femmes, vous en trouverez une bête. Voilà la proportion.
Une femme égoïste, non seulement de cœur, mais d'esprit, ne peut pas sortir d'elle-même. Le moi est indélébile chez elle. Une véritable égoïste ne sait même pas être fausse.
L'homme le plus profond est un innocent à côté de la plus simple femme.
Pour une prude, la vie d'un homme n'est rien auprès de la bonne réputation d'une femme.
Un mariage n'est bon qu'autant qu'on n'en pourrait pas faire un meilleur.
Les femmes coquettes n'ont jamais froid.
Une femme qui n'a donné aucun droit sur elle est encore libre, quelle que soit sa passion.
L'honneur des hommes est dans le courage de leurs actions, l'honneur des femmes est dans l'unité de leurs sentiments.
Le bonheur est un bon médecin !
On dresse nos enfants à jouer la comédie du matin au soir, et puis on s'indigne que ces petits comédiens, qu'on a formés dès le berceau, deviennent de grands comédiens avec l'âge et utilisent pour les choses réelles de la vie, pour satisfaire leurs désirs, leurs passions, les mille singeries qu'on leur a naïvement enseignées !
Les enfants nourris de fictions, nourris de mensonges, très ingénieux et très profonds, sont plus tard de malins trompeurs, de savants hypocrites !
Être aimé, c'est vivre de tourments, c'est errer dans un désert sans bornes avec un aveugle pour guide ; c'est trembler à chaque pas, et trembler pour ce qu'on aime ; c'est avoir un juge malveillant et faible dont les conseils intéressés vous égarent, qui ne connaît ni ses défauts, ni les vôtres, et qui vous reproche toutes vos belles qualités parce que ce sont elles qui le font souffrir ; c'est avoir un ennemi perfide qui a le secret de votre faiblesse, qui vous reproche comme des crimes toutes vos plus nobles actions, et qui s'arme contre vous, dans sa haine factice, de vos confidences et de vos aveux ; c'est avoir pour allié un traître, un adversaire implacable qui lutte sans cesse secrètement contre vous, épiant toutes vos pensées ; c'est installer dans sa demeure le plus terrible de tous les espionnages, celui de l'esclave révolté.
L'amour ne peut vivre que par la souffrance ; il cesse avec le bonheur, car l'amour heureux, c'est la perfection des plus beaux rêves, et toute chose parfaite ou perfectionnée touche à sa fin.
Un amour noble et pur inspire plus d'envie que tous les honneurs, toutes les richesses et toutes les puissances de la terre.
Être aimé, c'est être maudit, c'est être voué à la douleur sans retour ! Sitôt que vous êtes aimé, le malheur et la mort vous regardent et vous forcent à choisir entre eux ; ces divinités jalouses veillent sans cesse à notre porte ; elles écoutent nos pensées, elles retiennent tous les noms chéris que les voix émues ont prononcés... et il vous faut choisir, malgré vous, entre un amour fatal, désespéré, qui vous laissera vivre, et un amour sublime et religieusement partagé qui vous fera mourir.
On ne commence à vivre que du jour où l'on est aimé ; c'est de ce beau jour seulement que doivent dater les souvenirs ; c'est pour être aimé que l'on cherche la gloire, que l'on aspire à la fortune, que l'on désire la beauté.
De l'harmonie naît l'union et la beauté.
De la faiblesse et de l'hypocrisie naissent la laideur et l'envie.
Le bruit qu'on ne fait pas est toujours fatigant.
Le véritable amour est ombrageux ; la chose la plus insignifiante, la plus improbable, le trouble.
Un éloge fâche parfois celui qu'on voulait flatter, il blesse les amis envieux et irrite les ennemis.