Pierre Reverdy.

Biographie :

Pierre Reverdy Romancier et poète français né le 11 septembre 1889 à Narbonne dans le département de l'Aude, Pierre Reverdy est mort le 17 juin 1960 à l'âge de 70 ans à Solesmes dans le département de la Sarthe. Ses principales œuvres sont Les ardoises du toit (1918), les sources du vent (1929), Ferraille (1937), La liberté des mers (1947-1955), Le chant des morts (1948), et Sable mouvant (1959). Découvrez sa biographie complète sur Wikipédia.

Les 64 citations de Pierre Reverdy :

On appelle défauts ce qui, chez les gens, nous déplaît, et qualités ce qui nous flatte.

Pierre Reverdy - Le gant de crin (1927)

Pour le primitif l'art est un moyen, pour le décadent, il devient un but.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

On méprise l'aumône qui est dure, mais on ne se méprise pas d'être si complètement dépourvu de véritable charité.

Pierre Reverdy - Le gant de crin (1927)

Il n'y a pas d'amour sans souffrance et il ne peut pas y avoir de christianisme sans amour.

Pierre Reverdy - Le gant de crin (1927)

On est plus durement prisonnier de la haine que de l'amour.

Pierre Reverdy - Le gant de crin (1927)

La gloire est un vêtement de lumière qui ne s'ajuste bien qu'aux mesures des morts.

Pierre Reverdy - En vrac (1929)

II y a des hommes qui ont le sens de la réalité, et d'autres à qui il fait totalement défaut.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

L'amour sans les actes n'est que la plus grande illusion supportée par un mot des plus courts.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Qu'est-ce que c'est qu'un grand homme méconnu ? C'est comme un arbre dont les branches constamment taillées et retaillées le laisseraient se développer d'abord tout en racines. L'épanouissement en hauteur n'en serait que plus luxuriant après, mais ceci n'est dit que pour l'œuvre. De l'homme, autant dire, évidemment, que ce n'est rien.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Mémoire sans éclat où rien n'est enfermé. Esprit qui se rendort aussitôt qu'éveillé.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

La nuit d'un œil hagard contemple le désastre.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

La poésie a été mise au monde par l'homme et elle ne peut être ailleurs que dans lui, mais il la cherche dans la nature comme s'il l'avait laissé échapper.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Le poète est un transformateur de courant — de la haute tension du réel au fil incandescent qui donne la lumière — dans les mots, l'étincelle des sentiments, des idées.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

À force d'amour-propre on aboutit à la haine-propre.

Pierre Reverdy - Le gant de crin (1927)

Les rêves de la nuit viennent souvent de ce qui s'est passé la veille et ils influencent à leur tour, par l'humeur qu'ils nous laissent, ce qui se passe le lendemain. Et la texture du rêve change, avec l'âge, comme notre humeur et nos facultés, naturellement, encore que la notion d'âge en soit toujours absente. Il semble que le rêve du sommeil tende à devenir de plus en plus conscient, que nous soyons toujours plus près de savoir que nous rêvons et comptions de plus en plus, pour nous tirer des pires embarras, sur le réveil.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Le secret de l'être, c'est l'amour ; celui de la mort, c'est la haine.

Pierre Reverdy - Le gant de crin (1927)

Le poète est un kaléidoscope. Il entre peu de chose dans l'infinie diversité de ses combinaisons. Il est aussi un alambic, fournissant la plupart du temps de l'eau de rose mais, si on le bourre de lie ou de piquette, parfois, d'excellente eau-de-vie.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

La poésie n'est pas dans la réalité, elle est dans le rêve et l'illusion de l'homme, et la vie ne serait pas surmontable, pour l'homme, sans la poésie. C'est pourquoi, bons ou mauvais, il n'y a pas d'époque sans poètes, on se passerait plutôt de chaudronniers.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Le pauvre a beaucoup plus de mépris pour la pauvreté (il sait que c'est un vice) que le riche.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Le goût de la solitude est peut-être une maladie ou une sorte d'infirmité de l'esprit.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

La confiance en soi, rien de mieux établi sur l'inconscience de soi.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Le succès grise et gâte et l'insuccès aigrit, mais aucun ne préserve de devenir gâteux.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Ce qui importe en art et en morale, c'est de se poser les questions et de les résoudre soi-même.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Dans soi il y a plus d'ombre que de lumière, car nous sommes à l'intérieur et le soleil éclaire surtout la façade. L'autre n'est pas le soleil mais il est pour nous une façade et la lumière qu'il nous renvoie est faite de beaucoup de soleil mais aussi de la couleur du fond de la façade.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

La connaissance des autres est un moyen de connaissance de soi. On ne connaît pas soi par soi.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)