Les proverbes et adages persans (2)
Les meilleurs proverbes de la Perse :
La cruche ne suinte que ce qu'elle contient.
Une centaine de citadins ne peuvent dénouer le nœud fait par un paysan.
La crainte est la sœur de la mort.
Le sommeil est le frère de la mort.
Un compliment spontané apporte du baume au cœur.
Qui est bienfaisant est véritablement homme.
La modération est un arbre qui a le contentement pour racine, et le repos pour fruit.
Se courtiser, s'aimer, se disputer, se séparer puis se maudire, ainsi vont l'homme et la femme.
Un âne qui porte sa charge vaut mieux qu'un lion qui dévore les hommes.
L'ignorance est une rosse qui fait broncher celui qui la monte, et qui fait rire de celui qui la mène.
Qui brûle à midi des essences précieuses manquera bientôt d'huile pour la faire brûler la nuit.
Celui qui creuse dans le chemin d'un autre un puits pour l'y faire tomber s'ouvre souvent, par son impudence, un chemin sans terre pour s'ensevelir.
Le monde est semblable à un vieux château à demi ruiné et bâti sur le courant rapide d'un torrent qui en emporte sans cesse quelque pièce : c'est en vain qu'on pense le réparer avec une poignée de terre.
Trois motifs portent à rechercher le monde : les honneurs, les richesses et les plaisirs. Vivez retiré, vous acquerrez l'honneur ; contentez-vous de ce que vous possédez, vous voilà devenu riche ; méprisez le monde, vous aurez atteint le vrai plaisir, qui est le calme.
Chaque feuille d'un arbre vert est, aux yeux du sage, un feuillet du livre qui enseigne la connaissance du Créateur.
Le corps de l'homme doit être considéré comme un fourreau dont l'âme est le sabre : c'est le sabre qui tranche, et non le fourreau.
Ce qui distingue un homme d'esprit d'un sot, c'est qu'un sot se flatte lui-même, et qu'un homme d'esprit flatte les autres ; mais c'est sottise encore de flatter les autres : ce qu'on y gagne quelquefois ne vaut jamais ce qu'on y perd.
Quatre choses ne doivent pas nous flatter : la familiarité des princes, les caresses des femmes, le rire de nos ennemis, et la chaleur de l'hiver, car ces quatre choses ne sont pas de durée.
Qu'un aveugle amour ne vous fasse point mépriser le plus grand des périls.
L'homme est la plus parfaite de toutes les créatures, et le chien une des plus viles : cependant le chien reconnaissant l'emporte sur l'homme ingrat.
Le diamant tombé dans le fumier n'en est pas moins précieux, et la poussière que le vent élève jusqu'au ciel n'en est pas moins vile.
Le pire des lâches est celui qui frappe un homme à terre.
Dans la mer, il est des biens sans nombre, mais si l'on recherche la sûreté, elle est sur le rivage.
L'homme si fragile, si souvent sujet à l'erreur, a besoin d'indulgence.
De bons parents doivent savoir pardonner, et punir à propos.
L'homme sans passion n'est pas un fils d'Adam.
La dette est le mari des hommes.
Rien n'est plus amer que de puiser dans la coupe du chagrin, après s'être enivré de délices.
Avoir pitié du tigre, c'est livrer une brebis au carnage.
Ne promettez pas plus que le raisonnable, chaque homme ne peut donner que ce qu'il a.