Les proverbes et dictons du Béarn

Jour de noce est le lendemain de beau temps.

Homme de montagne et de plaine se tire d'affaire où qu'il se trouve.

Aujourd'hui, non demain, il faut avoir l'œuvre en main.

L'enfant du fausset, il a toujours soif.

L'homme gourmand a plus de bouche que de panse.

Servante de servante, servante du diable.

Pour ce qui est mal donné, ni merci ni gratitude.

Entre fripons point de canaille, tous compères et compagnons.

Querelle de canaille, feu de paille.

Il faut donner à son filleul un bon morceau du pain de la marraine.

L'homme qui n'a ni bœuf ni charrue ne laboure pas quand il veut.

Se fier à certaines gens n'est pas plus sûr que de s'appuyer sur des roseaux.

Qui tient l'anguille par la queue et la femme par la fidélité, peut dire qu'il ne tient rien.

À la lumière de la chandelle, l'étoupe la plus grossière semble soie.

Pour l'homme qui n'a point de prunes, les prunelles sont bonnes.

Autant de villes autant de guises ; autant de villages autant d'usages.

L'homme qui sait prendre ses précautions ne manque point du nécessaire.

Ne sont point paysans tous les hommes qui portent l'aiguillade.

Les rosées de printemps pour les herbes valent fumier.

Prenez garde qu'en vous mordant au talon le chien ne vous fasse saigner les oreilles.

Qui aux noces ne me convie, m'économise le présent (le cadeau).

Mariage de jeune homme avec jeune fille est de Dieu, de jeune homme avec vieille femme rien, de vieillard avec jeune fille est du diable.

Le pain du fiancé est de son, celui de la fiancée de froment.

Une fille de bonne maison a la chemise plus longue que le cotillon.

L'arc-en-ciel de la Saint-Martin vaut mieux le soir que le matin.

S'il n'y a point d'épis au grenier, les rats et les souris n'y vont point.

Quand au mois de mars le soleil darde ses rayons, il y a de la pluie en avril et en mai.

Celui qui dans le bois du seigneur prend un gland lui doit un chêne au bout de cent ans.

Il ne faut pas trop user la faux, si l'on veut qu'elle coupe l'ajonc.

L'un secoue la haie, et l'autre ramasse les mûres.

Le bon Dieu donne des châtaignes à qui ne sait se les peler.

Faute de pomme, il faut ronger le trognon.

En soignant le chêne tout petit, le chêne devient grand.

Celui qui hérite s'empresse de faire acte de maître.

Chaque arbre a son ombre ; chacun a son défaut.

Un paresseux ne remue pas plus que l'eau du fossé.

Qui porte de la marne au champ, du marché emporte de l'argent.

Dans la forêt, on voit plus de feuilles que d'arbres.

À toujours donner des glands, les chênes se sèchent.

Année d'abondance de noix, année de misère.