La vertu est la santé de l'âme, elle fait trouver de la saveur aux moindres feuilles de la vie.
Joseph Joubert ; Les pensées et maximes (1838)
La vertu est la santé de l'âme, elle fait trouver de la saveur aux moindres feuilles de la vie.
L'haleine de l'esprit, c'est l'attention.
Ayez un esprit où la vérité puisse entrer nue, pour en sortir parée.
Gardez-vous de traiter comme contesté ce qui doit être regardé comme incontestable.
Il faut accepter de bonne grâce les difformités que le ciel envoie ou que le temps amène.
Les dettes abrègent la vie.
Chacun est sa parque à lui-même, et se file son avenir.
Il est des âmes limpides et pures où la vie est comme un rayon qui se joue dans une goutte de rosée.
L'oisif studieux sait qu'il vieillit, mais le sent peu ; il est toujours également propre à ses études.
Des yeux levés au ciel sont toujours beaux, quels qu'ils soient.
La pudeur a inventé les ornements.
Les orgueilleux ont comme les nains, la taille d'un enfant et la contenance d'un homme.
La vanité n'entend raison que lorsqu'elle est contente.
La multitude des affections élargit le cœur.
Il y a, dans la colère et la douleur, une détente qu'il faut savoir saisir et presser.
Celui qui craint les plaisirs vaut mieux encore que celui qui les hait.
Toutes les passions cherchent ce qui les nourrit : la peur aime l'idée du danger.
L'intelligence est la floraison, le développement complet du germe de la plante humaine.
L'esprit consiste à avoir beaucoup de pensées inutiles, et le bon sens, à être bien pourvu des notions nécessaires.
Le bon sens est de savoir ce qu'il faut faire ; le bon esprit, de savoir ce qu'il faut penser.
Dieu éclaire ceux qui pensent souvent à lui, et qui lèvent les yeux vers lui.
La religion est la poésie du cœur ; elle a des enchantements utiles à nos mœurs ; elle nous donne et le bonheur et la vertu.
Le ciel ne nous doit que ce qu'il nous donne, et il nous donne souvent ce qu'il ne nous doit pas.
La crainte de Dieu nous est aussi nécessaire pour nous maintenir dans le bien, que la crainte de la mort pour nous retenir dans la vie.
L'erreur principale, ou la principale faute de la morale, comme doctrine veillant sur les institutions et les habitudes de la société, consiste à laisser subsister, comme innocent, ce qui est funeste aux mœurs publiques.