Henri Rolland de Villarceaux.
Biographie :
Poète et écrivain français né en 1821 à Paris, Henri Rolland de Villarceaux est mort le 22 décembre 1848 dans sa ville natale. Dès l'âge de 19 ans, de l'an 1840, il publie « L'écolier » dans « Les Français peints par eux-mêmes », puis « Le lutteur » en 1841. Il est également l'auteur d'une comédie en deux actes et en vers « Thersite » qui fut représentée, à la Comédie-Française, pour la première fois le 12 février 1848. D'une santé fragile depuis plusieurs années, Rolland de Villarceaux, malade, meurt en 1848 à l'âge de 27 ans.
Les 15 citations de Henri Rolland de Villarceaux :
Il n'est aucun excès qu'on ne se croie permis dès qu'il y a indulgence plénière et impunité.
Un immense orgueil est le privilège de l'ignorance.
L'écolier, pour s'excuser d'une infraction à la règle disciplinaire, sait construire avec promptitude une gausse dont un expert chercherait en vain le côté faible. L'écolier est essentiellement menteur, à tel point que la franchise est considérée comme une preuve d'idiotisme, et le mensonge comme un accessoire nécessaire dont le succès a le double avantage de détourner une punition et de duper un pion.
La paresse trouve l'oubli des devoirs dans des distractions frivoles.
La paresse fait de la machine humaine une horloge arrêtée.
Dans les collèges comme dans les institutions particulières, il y a deux sortes d'écoliers : Le pensionnaire et l'externe. L'externe, c'est l'être envié, l'être heureux qui a un pied dans ce monde du dehors que le pensionnaire ne fait qu'entrevoir. À celui-là la liberté d'action, les dissipations, la vie extérieure, les plaisirs de la ville, l'intimité de la famille, les soins affectueux ; à l'autre, la dépendance complète, l'uniformité monotone des devoirs journaliers, la limite d'horizon, l'isolement.
Le collège, c'est une maison blanche et riante que les rayons du soleil inondent à pleines croisées ; ce sont des salles aérées, un jardin dont les arbres touffus tendent au-delà des murs leurs rameaux, comme des bras, au père de famille.
Se montrer impertinent et raisonneur envers le maître, lui jeter au visage des épithètes injurieuses, avoir avec lui une affaire, c'est un titre d'honneur pour un écolier !
À l'école, la faiblesse est toujours considérée comme provenant de la paresse, et non de l'incapacité.
La taquinerie est l'arme du faible qui, par ses provocations, blesse des susceptibilités.
Être copain, c'est une amitié naïve et vraie, sans arrière-pensée d'égoïsme ou d'intérêt.
La paresse est un fruit savoureux dont certains écoliers se gorgent avec trop de délices.
L'école, c'est le creuset où s'élabore l'avenir d'une génération.
Être copain, c'est se joindre par une union fraternelle avec un camarade.
Un des mérites les plus saillants de l'écolier, c'est l'effronterie : au moyen de cette précieuse qualité il dément sans rougir une accusation, alors même qu'il est collé en flagrant délit.