En un sens le cadavre est la plus parfaite illustration de l'esprit.
Georges Bataille ; La théorie de la religion - Posthume, 1973.
En un sens le cadavre est la plus parfaite illustration de l'esprit.
Les mots disent difficilement ce qu'ils ont pour fin ultime de dire.
Le rire est le saut du possible dans l'impossible.
La volupté excessive agrandit le cœur, le dévaste et l'oblige à la dureté.
Le désir et l'amour se confondent, l'amour est le désir d'un objet à la mesure de la totalité du désir.
Un amour insensé n'a de sens qu'allant vers un amour plus insensé.
La caresse de l'œil sur la peau est d'une excessive douceur.
La littérature, c'est l'enfance enfin retrouvée.
Je donne à qui veut bien une ignorance de plus.
L'amour démesuré n'est que la mesure de l'hypocrisie.
La vérité n'a qu'un visage, celui d'un démenti violent.
L'intelligence servile est au service de la sottise, mais la sottise est souveraine.
L'être est l'absence que les apparences dissimulent.
Une femme qu'on aime guère est plus supportable si l'on fait l'amour avec elle.
La conscience sans identité est comme un corps sans tête.
L'horreur est la mesure de l'amour, la soif du mal est la mesure du bien.
Je pense comme une fille enlève sa robe.
L'orgueil est la même chose que l'humilité, c'est toujours le mensonge.
Du savoir extrême à la connaissance vulgaire, la différence est nulle.
L'angoisse suppose le désir de communiquer.
L'angoisse est nécessaire à l'accord, la malchance à la chance.
Il n'est pas de beauté sans fêlure.
Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte.
L'aveu est la tentation du coupable.
Aimer sans doute est le possible le plus lointain.