Les citations sur la ruine

Un homme qui se ruine pour sauver un parent qui a fait des bêtises, n'y puise que la morne satisfaction du devoir accompli, un devoir qui ne rend guère joyeux.

On conçoit la folie du dissipateur qui se ruine pour se procurer toutes les jouissances. On se rend plus difficilement compte de la folie de l'avare. Une vie continuelle de privations est bien rude à supporter. Cependant il faut que l'avarice ait quelques charmes pour que tant de gens s'y livrent avec passion.

La ruine des classes les plus riches produit la misère des classes indigentes.

L’envie de paraître est la source de toutes les ruines.

Une fois que j'ai payé mes impôts, je suis rincé, ratatiné, ruiné, il ne me reste rien !

Le monde est une ruine antique toujours réparée de ses propres débris.

Il ne périra pas sous ses murs en ruine celui qu'une lézarde inquiète ou chagrine.

Quoi de plus malheureux qu'une âme bourrelée sous le poids du remords en ruine écroulée ?

Tâchons de rester alertes, vivants, productifs, souples, malgré les années qui s'accumulent. Si le miroir ne montre qu'une ruine, que l'homme intérieur se renouvelle du moins.

Les demi-mesures et l'indécision conduisent un État à une ruine certaine.

Les ruines nous intéressent et nous émeuvent parce que nous y retrouvons des traces de la vie.

Qui prodigue sa santé en est bientôt ruiné.

Vieux, quand on possède encore une affection, quand on n'est pas abandonné, quand on n'est pas encore fini, on n'a pas le droit de se laisser mourir par indifférence. On peut être encore utile et en dépit de tous les déclins et de toutes les ruines, être heureux.

La ruine est facile pour les châteaux de cartes.

Le malchanceux cumule ruine sur ruine, misère sur misère.

La langue d'un homme est souvent la cause première de sa propre ruine.

Ruminer sans cesse tes crève-cœur, tes misères, tes ruines n'est pas une vie.

Qui meurt de vieillesse ne meurt pas tout entier, c'est une ruine que la mort achève de faire.

Souvent la langue d'un homme est la ruine de son maître.

Rien n'est constant dans le monde, on y voit une sagesse souveraine qui se joue des hommes en élevant les uns sur les ruines des autres, en dégradant ceux qui étaient au haut de la roue pour y faire monter ceux qui rampaient il n'y a qu'un moment.

Une âme sans réflexion et sans pensée, semblable à une maison inhabitée, tombe en ruine.

Rien de plus malheureux qu'une âme effondrée sous le poids du remords en ruine écroulée.

La vertu, comme le corbeau, niche dans les ruines.

La haine envieuse ne meurt que sur la ruine du mérite qui lui portait ombrage.

En face de gigantesques ruines, le silence est la plus solennelle des admirations. Il semble que la pensée, quand elle est si profondément émue, soit comme un poids qui étouffe la parole. Devant l'image de sa grandeur et de son néant, l'homme est forcé de se taire pour avoir trop à dire.

Les ruines ont pour toute âme sensible quelque chose de mélancolique qui l'affecte d'une tristesse délicieuse, il en sort comme une voix mystérieuse et solennelle qui lui apprend le néant des choses de la terre, et la fait ressouvenir de l'éternité.

Le désordre n'a qu'une existence passagère, sa force est le principe de sa ruine, et il s'ensevelit lui-même dans son triomphe.

Dans un bâtiment entr'ouvert et qui tombe en ruine, on reçoit tous les coups de lumière, et toutes les offenses de l'air : voilà l'image de la vieillesse ; elle ouvre notre âme à la vérité, et notre corps à la douleur.