Les citations et maximes sur le présent (2).

Le passé vaut-il nos regrets, le présent nos peines, l'avenir nos inquiétudes ?

La franchise parle des présents comme s'ils étaient absents, et la charité, des absents comme s'ils étaient présents.

La vraie sagesse estime le présent, et ne méprise point l'avenir.

L'avenir n'appartient qu'à la nature ; le présent appartient à peine aux individus ; le passé n'appartient à personne.

S'inquiéter de l'avenir, c'est se charger d'un second fardeau : pourquoi donc cette double charge ? Nous avons le présent à porter, c'est déjà bien assez pour nous.

Quand le présent nous console et finit par faire notre bonheur, à quoi bon regarder en arrière comme si nous étions en mesure de faire revivre le passé dans ce qu'il avait de meilleur ?

L'homme de génie emploie le présent à moissonner dans le passé pour l'avenir.

En face du temps présent, il me prend bien envie de regretter le temps passé ; que sommes-nous, que faisons-nous, où allons-nous ? Pauvre peuple, pauvre siècle qui fait de la religion avec des opinions, de la philosophie avec des rêves et des blasphèmes ; de la politique avec des mots, et de la morale avec des chansons !

Celui qui espère est en un sens plus assuré de son bien que celui qui jouit ; car le présent nous échappe à chaque instant, tandis que l'avenir est toujours devant nous.

Il faut oublier le passé, souffrir ou jouir du présent, et se résigner pour l'avenir.

Il faut être en perspective pour bien voir ; on juge mieux le passé que le présent ; une autre raison encore, le passé fait silence, le présent fait trop de bruit.

Le lendemain ne nous appartient pas, le présent seul est à nous.

Si les absents ont toujours tort, les présents n'ont pas toujours raison.

L'imagination d'une femme anime par les jouissances du passé chaque heure du présent.

Insatisfait du présent, peu confiant en l'avenir, le lecteur cherche dans l'Histoire ce qui le rassure : un passé qui lui appartienne en propre.

On perd le présent à regretter le passé qui n'est plus, et à se tourmenter de l'avenir qui n'est pas encore.

Saisissez-vous du présent, vous dépendrez moins de l'avenir.

Ne parlons plus du passé, saisissons par les cheveux le présent qui fuit, car nous vieillissons toujours, et sur nos projets les plus prompts le temps glisse sans bruit et d'un pas insensible, et les efface avant qu'ils soient réalisés.

L'homme cache le présent à sa vue parce qu'il l'afflige, et s'il lui est agréable il regrette de le voir échapper.

Nous ne nous en tenons jamais au présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent, et comme pour le hâter ; ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt.

Ne comptez jamais sur le présent, mais soutenez-vous dans le sentier dur et âpre de la vertu par la vue de l'avenir.

Ce qui vient avec rapidité n'est pas loin de nous ; le présent, qui s'enfuit, est déjà bien loin, puisqu'il s'anéantit dans le moment que nous parlons et ne peut plus se rapprocher.

On croit le passé meilleur qu'il n'a été, et l'avenir meilleur qu'il ne sera, comment dans cette disposition l'homme serait-il content du présent ?

Il ne faut sacrifier ni le présent à l'avenir, ni l'avenir au présent. Si pourtant on avait à prendre un peu sur l'un en faveur de l'autre, c'est sur le présent qu'il vaudrait mieux prendre.

Par la crainte de l'avenir, nombreux sont ceux qui empoisonnent le présent.

Se projetant trop dans l'avenir, l'homme oublie souvent de vivre au présent.

Le présent n'est pour nous que le chemin de l'avenir.

Jouir dans le présent sans compromettre l'avenir est toute la science de la vie.

L'homme, en jouissant du présent, ne croit pas engager son avenir ; la femme prend avec elle-même un engagement éternel.