Les citations sur la littérature.

Les 42 citations et proverbes littérature.

Puisse l'étude de la littérature grecque et latine servir toujours de base à la haute culture intellectuelle !

Johann Wolfgang von Goethe - Les maximes et réflexions (1749-1832)

Le calembour est dans l'ordre littéraire ce que le mirliton est dans l'ordre musical.

Jean-Louis-Auguste Commerson - La petite encyclopédie bouffonne (1860)

Plus une langue est riche en mots, plus elle se prête à la littérature, à la beauté.

Giacomo Leopardi - Zibaldone di pensieri (1827)

II en est de la conversation comme de la littérature : beaucoup d'écrivains qui plaisent d'abord par la nouveauté de leurs idées et l'originalité de leur style, finissent par ennuyer, une partie de leur œuvre n'étant que la copie de l'autre.

Giacomo Leopardi - Zibaldone di pensieri (1827)

Toute grande littérature n'est qu'une suite de frustrations sublimées.

Jean-Edern Hallier - Le mauvais esprit (1985)

En littérature, les délicats ont un faible pour les babioles inusitées, et la foule aime tout.

Jacques Chardonne - Eva ou le journal interrompu (1930)

En art, en littérature, les gens confondent imagination et invention. Pourtant, ce n'est pas la même chose. L'invention trouve des situations, des personnages, des ressorts dramatiques ; l'imagination donne à cela les couleurs de la vie et de la poésie. L'invention fournit le libretto ; l'imagination construit l'opéra. L'invention, c'est Da Ponte ; l'imagination, c'est Mozart.

Jean Dutourd - La chose écrite (2009)

Tout au long de ma vie scolaire, j'ai appris à aimer et à admirer la littérature française, qui a un éclat et une richesse uniques dans le monde. Je me disais que j'avais bien de la chance d'appartenir à une nation aussi intelligente et aussi artiste.

Jean Dutourd - La grenade et le suppositoire (2008)

Le langage est aussi important en politique qu'en littérature. Depuis quarante ans, les partis parlent en clichés. Les clichés sont commodes, non pour masquer l'absence de pensée mais l'absence de cœur.

Jean Dutourd - La Gauche la plus bête du monde (1985)

Les manuels littéraires, à travers quoi le public se fait une idée de nos gloires, sont un peu comme des bavardages de domestiques.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

Une littérature n'est vraiment vivace et brillante que si elle est remplie de gens sans talent, qui écrivent une multitude de romans ineptes, d'essais stupides et de poèmes illisibles. Cela fait marcher l'édition, cela forme une espèce de fumier artistique sur lequel poussent des fleurs rares et superbes. Regardez l'Angleterre, regardez l'Allemagne où l'on ne donne pas de prix et où, par suite, il n'y a presque pas de mauvais écrivains : La littérature s'y meurt.

Jean Dutourd - Les pensées et réflexions (1990)

La littérature érotique est un moyen d'aller à la recherche de la vérité humaine.

Jean Dutourd - La chose écrite (2009)

Moi, je voudrais que dans tous les pays civilisés on inscrivît chaque année au budget de l'État une somme de dix millions pour procurer des jouissances aux écrivains. Chacun se ferait servir à son goût. Distribués avec intelligence, ces dix millions feraient éclore des chefs-d'œuvre par centaines ; un grand siècle s'ouvrirait pour la littérature !

Victor Cherbuliez - Prosper Randoce (1867)

La littérature est le fragment des fragments. On n'a écrit que la moindre partie de ce qui s'est fait et de ce qui s'est dit ; et, de ce qu'on a écrit, il ne nous reste que la moindre partie.

Johann Wolfgang von Goethe - Les maximes et réflexions (1749-1832)

Le seul moyen de supporter l'existence, c'est de s'étourdir dans la littérature comme dans une orgie perpétuelle. Le vin de l'art cause une longue ivresse, et il est inépuisable. C'est de penser à soi qui rend malheureux.

Gustave Flaubert - Lettre à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, le 4 septembre 1858.

Il n'est rien comme les artistes et les littérateurs pour vous dégoûter de l'art, de la littérature.

Charles Régismanset - Les contradictions (1906)

Quel succès littéraire mérite d'être mis en balance avec la capture d'une belle carpe ?

Charles Régismanset - Les contradictions (1906)

Ce ne sont pas les sujets de littérature qui sont épuisés, mais les auteurs.

Charles Régismanset - Les contradictions (1906)

Je n'aime pas les comparaisons. Elles sont à la littérature ce que le chardon est à la moisson.

Grégoire Lacroix - Les euphorismes de Grégoire, Tome 3 (2017)

Les plaisirs de l'étude sont préférables à ceux du monde, on voit tous les jours des personnes de tout sexe et de tout âge se dégoûter du monde, et y renoncer sans retour, mais on n'a jamais vu les véritables savants renoncer à l'étude, ni les gens de lettres et les artistes distingués se dégoûter de la littérature et des arts.

Félicité de Genlis - Le petit La Bruyère (1801)

Le bonheur des gens du monde n'est qu'une illusion, mais rien n'est plus réel que celui des personnes qui aiment véritablement l'étude, la littérature et les arts. Leurs plaisirs ne sont pas bruyants, leur genre de vie est sédentaire et retiré, leurs occupations sont solitaires ; voilà pourquoi leurs jouissances et leur bonheur ne peuvent frapper les yeux de la multitude ; voilà pourquoi le vulgaire ignore à quel point ils sont heureux. Mais combien on envierait leur sort, si l'on pouvait les suivre dans leur retraite, si l'on y voyait l'innocence et la tranquillité de leur vie ; si l'on pouvait connaître combien le temps passe délicieusement et rapidement pour eux, et souvent même au milieu des revers, et en dépit des rigueurs de la fortune et de l'injustice des hommes !

Félicité de Genlis - Le petit La Bruyère (1801)

Fi des sucreries littéraires ! Pas de confiserie dans le style !

Anne Barratin - De toutes les paroisses (1913)

En littérature comme en gastronomie, il est certains fruits qu'on mange à pleine bouche, dont on a le gosier plein, et si succulents que le jus pénètre jusqu'au cœur.

Gustave Flaubert - Les pensées de Gustave Flaubert (1915)

La littérature mène loin, et les transitions vous font glisser, sans qu'on s'en doute, des hauteurs du ciel aux profondeurs du cul. Problème ! pensée ! comme dirait le grand Hugo !

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 23 février 1853.

Peu d'hommes, je crois, auront autant souffert que moi par la littérature. Je vais rester, encore pendant deux mois à peu près, dans une solitude complète, sans autre compagnie que celle des feuilles jaunes qui tombent et de la rivière qui coule. Le grand silence me fera du bien, espérons-le ! Mais si vous saviez comme je suis fatigué par moments ! Car moi qui vous prêche si bien la sagesse, j'ai comme vous un spleen incessant, que je tâche d'apaiser avec la grande voix de l'Art ; et quand cette voix de sirène vient à défaillir, c'est un accablement, une irritation, un ennui indicibles.

Gustave Flaubert - Lettre à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, le 4 novembre 1857.

Si la littérature moderne était seulement morale, elle deviendrait forte ; avec de la moralité disparaîtraient le plagiat, le pastiche, l'ignorance, les prétentions exorbitantes ; la critique serait utile et l'art naïf, puisque ce serait alors un besoin et non une spéculation.

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 27 mars 1853.

L'envie du succès, le besoin de réussir quand même, à cause du profit, a tellement démoralisé la littérature, qu'on devient stupide de timidité. L'idée d'une chute ou d'un blâme les fait tous foirer de peur dans leurs culottes : « Cela vous est bien commode à dire, vous, parce que vous avez des rentes », réponse commode et qui relègue la moralité parmi les choses de luxe.

Gustave Flaubert - Les pensées de Gustave Flaubert (1915)

Du moment que la littérature est une marchandise, le vendeur qui l'exploite n'apprécie que le client qui achète, et si le client déprécie l'objet, le vendeur déclare à l'auteur que sa marchandise ne plaît pas. La république des lettres n'est qu'une foire où on vend des livres. Ne pas faire de concession à l'éditeur est notre seule vertu, gardons-la et vivons en paix ; même avec lui quand il rechigne, et reconnaissons aussi que ce n'est pas lui le coupable. Il aurait du goût si le public en avait.

George Sand - Lettre à Gustave Flaubert, le 29 novembre 1872.

La critique est au dernier échelon de la littérature, comme forme presque toujours et, comme valeur morale, incontestablement elle passe après le bout-rimé et l'acrostiche, lesquels demandent au moins un travail d'invention quelconque.

Gustave Flaubert - Les pensées de Gustave Flaubert (1915)

Ma littérature n'est qu'une continuelle rectification de ce que j'éprouve dans la vie.

Jules Renard - Journal du 30 mai 1894.