Les citations sur la défiance

Quand vous avez quelque défiance de votre opinion, prenez le parti du silence. Et quand vous êtes sûr de vous-mêmes, ne la proposez que comme un doute.

La défiance est la lanterne sourde de la sécurité.

La jalousie qui n'est que la défiance de soi-même est le seul cas où elle puisse être pardonnable.

Quand la défiance arrive, l'amitié disparaît.

Avec les inconnus usez de défiance, avec vos amis même ayez de la prudence.

Quand la défiance est venue, il n'y a plus d'amitié.

Le jugement des supérieurs se reconnaît à la confiance ou à la défiance de leurs inférieurs.

La défiance est comme le paratonnerre qui attire la foudre. Malheur à qui se défie, car il appelle la foudre sur sa tête !

Mieux vaut un adversaire déclaré qu'un allié douteux. On sait à l'égard du premier quelle conduite tenir ; on ne le sait jamais à l'égard du second. Dans ce cas, tous les conseils de la prudence font défaut. La confiance est un écueil, mais la défiance en est un autre non moins à craindre.

On devient plus aimable quand on n'est jaloux que par défiance de soi-même, et l'on devient toujours moins aimable quand on est jaloux par défiance des autres.

Honte et défiance pour l'homme qui renie un ami absent, ou qui ne le défend pas lorsqu'un autre l'accuse ; qui se fait un mérite de beaucoup parler, d'exciter des rires effrénés ; qui peut feindre ce qu'il n'a pas vu, et ne sait pas taire ce qu'on lui a confié !

Il est trois grandes époques dans la vie : celle de la confiance, où tous les hommes paraissent bons ; celle de la défiance, où tous semblent méchants ; et celle de l'indulgence, où l'on s'aperçoit qu'ils ne sont que faibles.

La défiance fait plus de dupes que la confiance.

La défiance de la vie c'est l'aspiration à la mort, le renoncement à tout pour échapper à l'erreur, au regret, au désir.

Trop de défiance de soi empêche d'agir.

La défiance modeste est, avec raison, nommée le phare du sage, c'est la sonde qui fouille le fond des évènements et des maux.

Parlez avec défiance aux Français de ce que vous leur donnez, ils vous prendront au mot.

Par trop de défiance on ne s'assure de rien.

La défiance est un supplice qui semble imposé à l'homme comme une compensation au bonheur d'être aimé.

Les hommes doivent mettre les louanges dans la classe de la contrebande : on peut quelquefois les laisser passer, mais en se défiant de ceux qui les apportent.

La défiance qu'un homme a pour les autres est en proportion de celle que tous les autres doivent avoir pour lui ; en général, on ne reconnaît chez ses semblables que les défauts qu'on est accoutumé de trouver chez soi-même.

Entre ces deux partis, ou de se défier toujours, ou d'être trompé quelquefois, il n'est point d'honnête homme qui ne doive accepter sans balancer le dernier. Je crains bien davantage un homme défiant qu'un homme fin ; et j'aimerais mieux vivre avec celui qui me croirait toujours dupe qu'avec celui qui me soupçonnerait quelquefois fripon.

Le sentiment fondamental de la défiance est la crainte, comme celui de la confiance est le courage. Toute crainte est fondée sur le sentiment de notre faiblesse, comme toute espèce de courage dérive du sentiment de nos forces, et comme les hommes règlent leur estime mutuelle sur les forces réciproques qu'ils ont ou croient avoir. La défiance en général est honteuse, et la confiance honorable, parce que l'une fait présumer la faiblesse, et que l'autre annonce la force.

Une envie extrême de passer pour fin fait quelquefois tout le sujet de notre défiance.

Si l'amour-propre a ses ingrats présomptueux, la défiance de mérite a d'imbéciles reconnaissants qui reçoivent pour une faveur particulière la pure justice qu'on leur rend.

Incommode pour celui qui l'éprouve, outrageante pour celui qui en est l'objet, la défiance nuit à tous les deux.

Quand la jalousie n'est pas un vice de caractère, elle est en amour une preuve de sensibilité et d'une extrême délicatesse ; elle est l'effet d'une timide défiance de soi-même, un concentrement d'affection dans l'objet aimé.

L'extrême défiance n'est pas moins nuisible que son contraire.