Les citations sur le dédain

J'ai en dédain et en dégoût toutes les hypocrisies de ce monde.

La plupart du temps, comme presque toutes les femmes, les hommes, surtout les plus orgueilleux, sont conquis, et gardés, par l'indifférence et le dédain, voire, s'il le faut, par le jeu bien mené de la froideur et du mépris.

L'égoïsme dans les paroles, même démenti par les actions, est plus odieux, et il semble qu'il soit plus ennemi que l'égoïsme des actions qui se déguise par des paroles ; en un mot, nous sommes plus disposés à amnistier l'hypocrisie qui nous flatte que le dédain non fardé qui nous repousse.

L'honnête homme n'a rien à craindre de la calomnie. La calomnie est plutôt, et plus souvent, un phare qu'un écueil. Elle montre de quel côté serait le danger, si l'on n'y prenait garde. Il suffit de n'y point répondre pour qu'elle tombe. Y répondre, c'est la relever : Elle ne résiste pas au dédain.

Le dédain pour toutes choses affecté par certains individus n'est que le masque de leur impuissance à rien comprendre.

Le dédain, excepté pour le vice, indique presque toujours une borne dans l'esprit.

Double dédain : Il y a les condescendants mais il y a les remontants aussi.

Le mépris a ses illusions comme le respect a ses candeurs, et le dédain pour les hommes procure des déconvenues.

L'amour naît dans les bras du dédain, il croît sous la protection du désir, il s'entretient avec les faveurs, et meurt empoisonné par la jalousie.

Il est du dédain de la flatterie chez l'homme le plus modeste comme de la sobriété chez le gourmet ; ce qui les dégoûte l'un et l'autre, ce n'est ni la grosseur des morceaux ni l'excès de la louange, c'est qu'on n'ait pas su les apprêter avec assez de sensualité.

Si je n'avais pas le dédain de l'injure, je n'en aurais pas l'oubli.

Les motifs les plus légitimes de la haine sont l'atteinte portée à notre dignité, le mépris répandu sur nos actions, la médisance crachée sur notre honneur ; le dédain peut en faire justice bien mieux que la haine ; peut-être leur auteur a-t-il cédé à un mouvement brusque de colère ou de dépit dont sa conscience murmure au fond, mais dont sa bouche n'ose avouer le tort ; alors si l'offensé, par un esprit généreux et conciliant, allait frapper à son cœur, au lieu de l'aigrir par une représailles de paroles acerbes, il y toucherait peut-être quelque corde sympathique ; et à la place d'excuses incomplètes et banales qu'il lui eût à peine arrachées par la menace ou la force, il l'amènerait à une douce composition.

Aux envieux qui font rire on peut accorder l'amnistie du dédain.

L'habitude d'approfondir nous épargne souvent les écueils du dédain.

N'ayons pas en dédain les petites choses, ce qui est petit deviendra grand ; un mince filet d'eau à sa source devient une mer à son embouchure.

Les gens qui ont beaucoup d'esprit tombent souvent dans le dédain de tout.

Le dédain a pour satellites ordinaires la médiocrité, la vanité et l'ignorance.

Que les envieux de ta réussite crèvent d'envie, ignore-les par dédain et mépris.

Le mépris, le dédain, l'aversion me sont malaisés ou inconnus, mais l'indulgence, la pitié, le pardon, le support me sont plus chers et plus doux. J'aime à aimer, à admirer, à respecter, à rendre heureux et par conséquent, dès qu'il n'y a pas obstacle positif, dès que les choses s'y prêtent un peu et que les gens ne s'y refusent pas trop, je reviens volontiers à cet état de bienveillance, sans laquelle on n'éprouve et on ne donne point de paix.

On voit dans ce siècle ce dont les siècles passés n'offrent point d’exemple ; c'est, non seulement le dédain, mais le mépris de la vieillesse, et même de l'âge mûr.

L'homme de mérite, refoulé par l'insulte ou le dédain dans l'estime de soi-même, y trouve plus de douceur et de volupté.

Si les qualités opposées ne se portent pas envie, c'est plus souvent par dédain que par justice.

L'indulgence de l'orgueil, c'est le dédain.

La femme riche et vraiment honnête a de la pitié et non du dédain pour celle qui n'est ni l'un ni l'autre. Son cœur lui dit que la malheureuse qu'elle coudoie avec effroi dans la rue n'y est pas descendue pour son plaisir, n'y cherche et n'y trouve pas le bonheur, et que le chemin qu'elle y fait doit être plein de misères et de douleurs sans nom. Elle se dit qu'elle serait plus coupable devant Dieu si elle tombait, elle que tout a aidé dans la vie et à qui tout a souri, si elle tombait d'un degré seulement, que cette malheureuse qui, née souvent au fond de l'abîme, ne connaît que l'abîme, et y reste, sans trouver dans sa route une main pour l'aider à en sortir.

Le vaniteux rend dédain pour dédain, mépris pour mépris.

L'humanité et l'affabilité seraient les vertus naturelles des grands, s'ils se souvenaient qu'ils sont les pères de leurs peuples. Le dédain et la fierté, loin d'être les prérogatives de leur rang, en sont l'abus et l'opprobre, et ils ne méritent plus d'être les maîtres de leurs sujets, dès qu'ils oublient qu'ils en sont les pères.

Les beaux-esprits se vengent du dédain des riches sur ceux qui n'ont encore que du mérite.