Les citations sur la charité (2).
Les citations et aphorismes sur le mot charité :
La justice a des bornes, la charité n'en a point : quand l'une condamne, l'autre absout ; l'une punit le crime, l'autre pardonne au criminel, et les plaies que fait la justice, la charité les guérit avec son baume.
La loi de la charité est la loi du cœur ; elle règle les sentiments, elle change les inclinations, elle verse l'huile de la paix et de la douceur sur les plaies d'une volonté aigrie et blessée.
La charité est l'opulence de l'âme, comme l'égoïsme en est l'indigence.
La charité ne donne au corps que ce qu'il lui faut, elle n'est tenue qu'à cela, ce n'est pas à elle à engraisser la pâture des vers ; mais l'âme est l'objet particulier de sa sollicitude, c'est pour elle que la charité a des entrailles de mère, et qu'elle déploie tous les trésors de son zèle inépuisable.
Il est des gens qui font l'aumône par crainte, ils donnent de peur qu'on ne leur prenne. Pauvres gens ! dont les actes de charité sont encore des actes d'égoïsme ! On pourrait les mépriser, il vaut mieux les plaindre.
Quelque bonne que soit la charité publique, elle ne saurait valoir, pour celui qui en est l'objet, l'affection du foyer domestique. La charité se partage, l'affection se concentre, se particularise. Qu'y a-t-il au monde de plus doux que ces tendres soins, ces affectueuses complaisances, ces mille petites attentions et délicatesses dont on entoure un vieillard que l'on vénère et que l'on aime ! Un pareil tribut est bien légitime, et qui oserait blâmer ces touchantes flatteries du cœur ? N'est-ce pas là la dette sacrée de la nature, si doucement acquittée par la reconnaissance ? Ah ! il est digne de la piété filiale d'embellir les derniers jours d'un bon père et d'une bonne mère, et de leur dérober sous des fleurs le triste chemin de la tombe.
L'humanité plaint le malheureux, la charité absout le criminel : l'un est bien au-dessus de l'autre.
La haine met un abîme entre deux âmes, la charité seule peut le combler.
Les hommes sont tous frères, Dieu permet le malheur des uns pour entretenir la charité des autres.
La charité serait la vertu la plus estimable si elle n'était gangrenée par des arrière-pensées et des calculs.
Une charité consisterait à donner la possibilité au secouru d'être envers lui-même charitable.
Il est plus facile d'être charitable que d'être juste.
La charité purement humaine donne du pain avec ostentation ; la charité chrétienne essuie les larmes, et craint de se faire connaître.
La charité attend que vous soyez abattu sur le sol pour vous apporter le vin de sa miséricorde.
La charité nous fait assister et secourir, quand la justice nous défend de faire injure.
La charité a le regard caressant, la main douce et adroite, la voix tendre. Sa présence seule est déjà une consolation, un bienfait ; rien ne résiste à la charité, et pourtant rien n'est plus doux qu'elle. C'est un agneau, c'est une colombe ; mais devant cette colombe les tigres oublient leur férocité, les serpents leurs ruses et leur venin. Elle désarme par un sourire, elle subjugue par la douceur, et c'est en cédant qu'elle triomphe de tout.
La véritable charité tombe sans bruit dans le sein des malheureux.
La charité est active et ingénieuse, elle trouve tout facile, parce que son zèle ardent lui aplanit tous les obstacles ; elle possède l'heureux don de secourir sans humilier, parce que la bienveillance se mêle à tous ses actes, et qu'elle semble reconnaissante du bien qu'elle fait accepter.
La charité du pauvre, c'est de vouloir du bien au riche.
La bienfaisance a son entraînement comme les vices ont le leur. La charité dévore la bourse d'un saint comme la roulette mange les biens d'un joueur, graduellement. Il en est des passions nobles comme des vices : plus elles se satisfont, plus elles s'accroissent. La mère et le joueur sont insatiables.