Amitié, fruit délicieux, que le ciel a permis à la terre de produire pour faire le charme de la vie, le nectar que l'abeille exprime des fleurs parfumées est moins doux que toi. Quand la félicité daigne descendre sur la terre et visiter les mortels, elle cherche, elle ne trouve que le sein d'un ami où elle puisse se reposer. L'amitié se plaît avec deux cœurs unis, appuyés l'un sur l'autre, endormis ensemble dans une paix voluptueuse. Le temps ni la mort ne peuvent te flétrir. Tu survis dans mon cœur à mon ami qui n'est plus : la joie que tu fais naître n'est point passagère, elle est éternelle : amitié, je ne me lasse point de te chanter dans mes vers.