Les citations sur les ambitieux (2).

Les désirs de l'ambitieux croissent avec sa fortune, tout ce qui est plus élevé que lui le fait paraître petit à ses yeux.

Tel est le sort de l'ambitieux, il se lasse des hommages qu'on lui rend et se pique de ceux qu'on lui refuse.

Une ambition pour l'ambitieux succède à une autre, c'est toujours à recommencer.

Rien n'est pire pour l'ambitieux, toujours fier et superbe, que de s'abaisser et de fléchir.

Le plus cruel supplice que l'on puisse faire subir à l'ambitieux est l'immobilité.

Je suis un ambitieux de rêves, et je ne sais pas m'emparer de la plus mince réalité.

Il n'est pas d'esprit plus actif que celui de l'ambitieux : sa méditation est perpétuelle ; il combine son plan de conduite, ses démarches, ses moyens de succès.

Entre deux ambitieux la haine est réciproque ; chacun déteste les partisans de l'autre.

La destinée de l'ambitieux est de courir après de vains fantômes, d'ignorer la joie que donne un bien présent, de parcourir avec une soif dévorante un immense désert, de n'espérer de soulagement que par ce qui lui manque, et de gravir toujours le sentier qui conduit à un bonheur couronnant la cime qu'il n'a pas encore atteinte.

L'ambitieux n'a point de limites, ni d'amis d'ailleurs.

Toute l'étendue des désirs de l'ambitieux n'est connue que de lui.

L'ambitieux ne voit point de place vacante qu'il n'y aspire.

Une méthode sûre pour tenir en bride un ambitieux, c'est de lui opposer quelque autre personnage aussi ambitieux et aussi fier que lui. Alors il faut avoir un personnage moyen et d'un caractère modéré pour maintenir l'équilibre entre eux et prévenir les troubles, sans ce lest, le vaisseau roulerait.

L'ambitieux, comme le pigeon aveugle, va toujours montant parce qu'il ne voit pas autour de lui.

Un ambitieux a autant de maîtres qu'il y a de gens qui lui sont utiles.

L'ambitieux ne jouit de rien : ni de sa gloire, il la trouve obscure ; ni de ses places, il veut monter plus haut ; ni de sa prospérité, il sèche et dépérit au milieu de son abondance ; ni des hommages qu'on lui rend, ils sont empoisonnés par ceux qu'il est obligé de rendre lui-même ; ni de sa faveur, elle devient amère, dès qu'il faut la partager avec ses concurrent ; ni de son repos, il est malheureux à mesure qu'il est obligé d'être plus tranquille.

Les hommes qui passent pour les plus humbles sont la plupart du temps les plus ambitieux et les plus envieux de tous.

L'ambitieux ne désire rien à l'égal de la gloire, et ne redoute rien à l'égal de la honte.

L'ambitieux est actif : soit qu'il aspire, possède, craigne de perdre, attaque ou se défende, toutes les facultés de son esprit sont tendues vers un même objet. C'est une inquiétude, un désir de mouvement, un plaisir dans l'espérance et dans l'effort ; le repos l'épouvante, la stabilité l'importune, la victoire sans combat cesse de lui plaire : portez-le au comble de la puissance, mais à la condition de s'y arrêter, il demandera un changement, dût-il perdre ce dont il jouit.

L'immensité des projets et des vœux que nous suggère et qu'allume en nous l'ambition nous fait paraître le temps trop rapide et la vie trop bornée. Faute de pouvoir toujours vivre, l'ambitieux tâche de faire durer son nom. La gloire est une dispute contre la mort. On se fait une vie imaginaire du souvenir que vous accorderont les générations qui passent.

L'attention de l'ambitieux est perpétuellement éveillée sur ce qui se passe dans le monde ; il prête l'oreille au moindre bruit ; un souffle le fait tressaillir : c'est peut-être le vent de la fortune.

La folie de l'ambitieux est de monter toujours, fût-ce à reculons, fût-ce à plat ventre.