Alfred Auguste Pilavoine.

Les meilleures citations de Alfred Auguste Pilavoine :

J'ai souvent remarqué que les rieurs étaient des gens superficiels ; quand on a sondé l'homme et expérimenté la vie, peut-on rire ?

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Nous envisageons le plus souvent un état du côté du plaisir ou de l'avantage ; il nous sourit, et nous l'embrassons avec empressement, légèrement et sans réflexion ; mais une fois embrassé, cet état ne nous sourit plus, il se montre à nous dans toute sa gravité, avec toutes ses charges, avec tous ses embarras, et nous sommes alors sans courage et sans forces pour les supporter.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Les bonnes passions nous obéissent, les mauvaises nous tyrannisent.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Briguer la gloire est une vertu, c'en est une plus grande de la mépriser.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

L'indifférence est la rouille de l'âme, c'est comme un corps sans mouvement, comme une existence sans vie ; point d'impulsion vers le bien, point d'énergie contre le mal ; c'est une végétation, un engourdissement, une sorte de mort morale. Une âme tombée dans l'indifférence ressemble à une eau stagnante qui se putréfie et s'empoisonne, faute de mouvement et de fluctuation.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Il est triste de remarquer que les hommes aiment mieux la gloire qui fait du bruit que la gloire qui fait du bien.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

L'amour-propre est la source secrète de toutes nos misères ; c'est par lui que les autres ont prise sur nous et que nous avons prise sur les autres ; aussi faibles quand nous triomphons que quand nous sommes vaincus !

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Quand l'homme tombe malade, sa malignité s'en va avec ses sens qui s’affaiblissent ; rentre-t-il en santé, toute sa malignité revient avec ses sens qui renaissent.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Malheur à l'homme qui se fait à lui-même ses principes.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Malheur à celui qui craint le monde, car il ne craint pas Dieu.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Un charbon allumé en allume un autre.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Si la justice ne vient pas de Dieu, d'où vient-elle ? Si elle n'est pas en Dieu, où est-elle ? Si elle n'a pas Dieu pour principe et pour fin, que devient-elle ? En lui-même, il a invoqué la lumière d'en haut, c'est le moment solennel ! Chacun attend avec respect le prononcé du jugement, l'innocent se rassure, le coupable tremble, car ils savent que la vérité va parler par sa bouche, et que l'arrêt du juge sera l'arrêt de la justice.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Il est des choses naturelles qui ne sont pas toujours légitimes, et il en est de très légitimes qui ne sont pas naturelles.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

On ne respecte pas toujours ce que l'on veut, et c'est un grand malheur de ne plus pouvoir respecter ce qui est respectable.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Puisque le plaisir est un si puissant mobile, que sans lui nous ne faisons rien de bon cœur, que ne nous fait-on des plaisirs de nos devoirs ?

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

On obéit par habitude, plutôt que par raison : l'homme rétif au bien a besoin d'y être accoutumé pour le faire.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Les moralistes jouent un rôle délicat, car ils sont presque toujours au-dessous de leur rôle : il est si difficile de se mettre de niveau avec ses propres maximes !

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Les louanges sont les bonbons de notre vanité ; elles nous ensucrent l'esprit comme les dragées nous ensucrent le palais.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

L'inconstance du cœur cherche son plaisir partout, sans jamais pouvoir le trouver.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Celui qui ne croit pas au désintéressement fait lui-même la satire de son esprit et de son cœur.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Tout plaideur est une proie que la chicane donne à dévorer aux justiciers.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

L'acquisition d'une charge est trop souvent, aujourd'hui, l'acquisition d'un diplôme de friponnerie. On achète fort cher la faculté de faire beaucoup de dupes : avis au bon public !

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Ô pauvreté, combien je dois te rendre grâce ! si j'étais riche, peut-être serais-je vain, égoïste, dissipé, oublieux du pauvre, idolâtre de moi-même, peut-être m'endormirais-je dans la mollesse, dans une honteuse indifférence, au bruit des plaisirs et des fêtes, sans respect pour ma dignité, sans souci de mon avenir. Ô pauvreté innocente, sois ma compagne à jamais, plutôt que de m'abandonner à la merci de la concupiscence et de l'orgueil.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

La probité tire un bien grand prix de la pauvreté de celui qui la pratique, aujourd'hui surtout.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Depuis que l'homme travaille plus spécialement à l'édifice social, il y a beaucoup à refaire ; mais l'homme peut-il réformer le mal qu'il a fait lui-même ?

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

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