On a souvent parlé des églises de village comme étant l'expression de la foi en même temps la plus simple et la plus agréable au Seigneur. On avait raison. L'église de village, dont le clocher sans prétention domine tous les toits de chaume, comme un regard maternel étendu sur des enfants, dont l'horloge de faïence sonne l'heure du travail, cette autre prière, placée entre une place où jouent les enfants et le cimetière où dorment les morts, posée là comme l'emblème palpable de la vie, à la fois comme le but à atteindre et comme le but atteint, l'église de village, nous le répétons, est un spectacle consolant et doux. C'est là que l'enfant est baptisé, c'est là qu'il fait sa première communion, c'est là qu'il se marie, c'est là qu'il vient chercher la dernière prière dont il a besoin quand Dieu le rappelle à lui. Toute sa vie est là. Elle entre par une porte et sort par l'autre.